Le Conseil national veut accélérer le passage aux bus électriques
Afin de promouvoir la mobilité électrique dans les transports publics, la conversion doit être soutenue financièrement. C'est ce que demande le Conseil national. Le Conseil fédéral doit élaborer une solution globale en collaboration avec les cantons, les communes et la branche.


L'électromobilité devra être encouragée - y compris dans les transports publics routiers : Lors de la session de décembre, le Conseil national a largement soutenu une motion de sa commission des transports visant à atteindre cet objectif.
L'idée est de basculer quelque 3’000 bus régionaux ou locaux vers une consommation non fossile. Cette stratégie globale de promotion des bus électriques doit tenir compte du transport régional de voyageurs et du trafic local.
Limiter l'exonération de l'impôt sur les huiles minérales
La motion, soutenue par le Conseil fédéral, prévoit aussi de rapidement limiter l'exonération de l'impôt sur les huiles minérales dont bénéficient les transports publics et d'affecter les recettes supplémentaires à la promotion de véhicules de transport utilisant des énergies non fossiles. Cette mesure était prévue dans le projet rejeté de loi sur le CO2 et n'était guère contestée, a souligné Martin Candinas (Le Centre/GR).
Ne pas miser uniquement sur les bus électriques
Le conseiller national UDC Benjamin Giezendanner a voulu aborder la question de manière un peu plus nuancée : « C'est une fausse incitation », a-t-il lancé. « La décarbonisation oui, mais le tout-électrique, non ». Il faut donner une chance à l'hydrogène et à l'innovation avec d'autres énergies synthétiques, pour éviter tout problème avec l'approvisionnement en courant.
Cette argumentation contre la revendication du Conseil fédéral et de la majorité de la commission des transports n'a à son tour pas trouvé de soutien auprès de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga : « Il faut avancer maintenant sur le chemin de la décarbonisation », a-t-elle déclaré. Cela n'entravera pas l'innovation et la recherche.
Une majorité des membres du Conseil a finalement suivi son argumentation : la motion a été soutenue par 119 voix contre 55. L'objet passe au Conseil des Etats.