Mesures pour les TP : clause pour cas de rigueur du transport routier

L’Association suisse des transports routiers ASTAG ne peut souscrire l’aide supplémentaire COVID-19 pour les transports publics. Elle réclame l'implication de l'industrie privée du transport routier.


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Les mesures de lutte contre le coronavirus ont fortement affecté les transports publics (TP) et le fret ferroviaire. Du fait de la recommandation du Conseil fédéral de rester à la maison, la demande en TP a chuté de près de 80 % et ne revient que lentement à la normale. Les conséquences sont d’importantes pertes de recettes. Au travers de plusieurs mesures, le Conseil fédéral veut s’assurer que ces entreprises restent solvables et ne soient pas contraintes à restreindre l’offre de transport. Il prévoit 800 millions de francs à cet effet.

L’aide supplémentaire COVID-19 est – selon l’ASTAG « indiscutablement axée uniquement sur les TP et le trafic utilitaire ferroviaire ». C’est pourquoi l’Association suisse des transports routiers ASTAG rejette cet objet. Précisément et également durant le semi-confinement, l’approvisionnement de la population en Suisse ainsi que l’enlèvement des déchets ont été principalement assurés par la branche des transports routiers.

Bien plus que cela : La branche suisse des transports routiers subit de façon drastique les effets de la crise du coronavirus. Dans la branche des autocars et des taxis, le semi-confinement a conduit à une immobilisation abrupte de l’activité, alors que les restrictions et les conditions décidées par les autorités et toujours en vigueur engendrent un recul extrême des réservations et des revenus. Dans le trafic des marchandises sur route, le net ralentissement de l’économie est ressenti de plus en plus fortement et de nombreuses entreprises de transport se retrouvent confrontées à des difficultés financières, voire dans une situation critique propre à mettre leur existence en danger. « Et pourtant », l'ASTAG précise en outre « la Confédération propose de façon absurde d’attribuer une aide COVID-19 supplémentaire d’un montant de près de 700 millions de francs exclusivement aux TP et au transport ferroviaire des marchandises. Le transport routier privé n’est tout simplement pas mentionné dans l’objet soumis à consultation jusqu’à aujourd’hui ».

L’importance systémique de la branche des transports routiers privés

L’Association suisse des transports routiers ASTAG ne peut souscrire au projet sous cette forme. « Lors d’une telle crise, l’importance systémique de l’industrie des transports routiers privés est encore plus marquée que celle des TP », relève Adrian Amstutz, président central de l’ASTAG.

Concrètement, on parle ici de mesures de soutien pour des cas de rigueur avérés sachant qu’il convient de limiter le cercle des ayant-droit à des entreprises de transport qui se trouvent directement ou indirectement dans une situation existentielle critique suite aux restrictions fixées par les autorités pour contrer le coronavirus, et ce sans faute de leur part et sans possibilité d’y remédier. Pour Adrian Amstutz, une chose est évidente: «En l’absence d’une clause juste et pertinente pour les cas de rigueur concernant des entreprises privées de transport routier, nous ne pouvons pas approuver ce projet!»

 

Le communiqué de presse dans son intégralité : https://www.astag.ch/actuel/nouveautes/200722-mm-oeffentlicherverkehr-unterstuetzung-f/


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